De l’enfant hypersensible à la femme que je suis devenue aujourd’hui, il y a un parcours parfois chaotique, lié à une nature hypersensible et aux obstacles que j’ai dû franchir. Les premiers pépins viennent de mon enfance, comme tout à chacun me direz-vous !
Mais à l’adolescence, j’étais dans un tel état que je me suis retrouvée comme prisonnière de ma peur, souffrant d’un trouble anxieux généralisé. Concrètement je souffrais de violentes crises de panique à répétition (spasmophilie), ainsi que de débordements émotionnels. J’avais le sentiment de n’être à ma place nulle part et d’évoluer dans un univers hostile. Inutile de vous dire que comme un grand nombre d’hypersensibles j’étais en échec scolaire et ce malgré des facilités d’apprentissage.
J’ai consulté plusieurs « psy » aux approches traditionnelles et consommé quelques anxiolytiques ! A ce moment-là on ne parlait pas de l’hypersensibilité et la thérapie brève et les approches cognitives de l’école Palo Alto n’étaient pas arrivées en France. Toutefois, de ces expériences thérapeutiques est née la passion que j’ai développée pour la psychologie et la sociologie et elle ne m’a pas quitté depuis.
À 20 ans j’allais mieux, mais pas du point de vue de l’anxiété. Et je ne savais absolument pas quoi faire de ma vie.
C’est ainsi que j’ai eu l’opportunité de rentrer dans un cabinet comptable pour y faire un job d’été et recopier des livres d’écritures. La vie active m’a tout de suite plu et à la fin des deux mois d’été je m’inscrivais au cursus d’études d’expertise comptable en alternance. Très vite j’ai progressé grâce à la confiance de mes managers et aux apprentissages que j’ai faits et j’ai connu une évolution rapide : j’ai pu prendre en charge un portefeuille de clients et abordé une carrière enrichissante.
Et puis, second pépin : à la naissance de mon premier enfant, toute mon anxiété était alors remontée à son plus haut niveau. Cette fois j’ai consulté une hypnothérapeute spécialisée en guérison de l’enfant intérieur. Son accompagnement m’a beaucoup appris et en quelques séances seulement j’ai pu reprendre le cours de ma vie sereinement.
Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai appris à transformer un pépin en pépites. Ainsi, libérée de mes peurs et en quête d’équilibre entre ma vie de maman et ma vie professionnelle j’ai quitté l’expertise comptable pour travailler en temps partiel à des postes de direction en entreprise.
Tout va bien alors dans ma vie pendant un long moment, jusqu’à ce que tout bascule lorsque je me sépare de mon conjoint.
Suite à cela, j’entreprends une profonde reconstruction. Accompagnée par une coach psychopraticienne, je m’accorde plus de bienveillance, puis je me relève en douceur après un travail inestimable de connaissance de soi et de développement personnel. J’entreprends alors des actions pour me remettre en mouvement.
À plus de 40 ans, je décide de reprendre des études à l’École Supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC) tout en travaillant. Je rédige un mémoire sous la direction de David Autissier sur l’apport de l’innovation managériale dans la conduite du changement et cela me permet d’intégrer la Chaire Innovation Managériale et Excellence opérationnelle (IMEO). Une corde de plus à mon arc qui m’ouvre les portes du coaching, avec une prédilection pour le coaching d’Entrepreneurs.
Je me suis alors formée à nouveau dans les disciplines qui me permettent aujourd’hui de respecter l’éthique nécessaire au coaching personnel et professionnel ainsi qu’à la psychothérapie, et cela combinés à l’apport des neuro sciences.